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La terre est bleue comme un soleil
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21 septembre 2012

Les taureaux ont encore de beaux jours de torture et de mise à mort en public ... devant eux

Corrida conforme à la Constitution : la France vient de consacrer la torture animale

Modifié le 21-09-2012 à 16h43

1 réaction | 454 lu

Temps de lectureTemps de lecture : 3 minutes

Avatar de Yves Paccalet

Par 
philosophe écologiste

 

 

 

 

LE PLUS. La corrida est conforme à la Constitution française. Tel en a jugé le Conseil constitutionnel, ce vendredi, en rejetant le recours d'associations qui militent contre la tauromachie. Une décision incompréhensible, pour notre contributeur Yves Paccalet, pour qui cette pratique est insoutenable.

 

 

 

 

Le Conseil constitutionnel vient de l’affirmer : la corrida peut continuer. La torture animale est conforme à la Constitution française…

 

Je ne peindrai pas la déception des amis des bêtes : comment comprendraient-ils que, dans un pays de droit, on ait (pour le plaisir des "aficionados" et le profit des organisateurs) la liberté d’infliger des souffrances abominables à des vaches mâles dans 10% du territoire national, et que cela soit interdit partout ailleurs ? Si cette dérogation n’est pas une distorsion de l’égalité républicaine, il devient difficile de conserver le sens des mots.

 

Je parlerai philosophie, ça nous changera. L’une des justifications qu’utilisent les amateurs de corridas consiste à dire que c’est un noble et beau spectacle, une magnification symbolique de l’épreuve de la mort, pour ainsi dire une rédemption de l’homme par le truchement des tourments de la bête. Je ne discuterai pas cette logorrhée esthétisante.

 

Souffrance animale

 

Un autre argument se prête mieux à la vérification. Les "aficionados" prétendent que le taureau ne souffre pas (ou à peine) des blessures qu’on lui inflige à coups de pique, de banderille ou d’épée. Une vieille lune philosophique consiste à se demander s'il faut avoir conscience qu’on souffre pour souffrir réellement. De rares penseurs, dans la lignée du Descartes des "animaux machines", soutiennent cette idée.

 

La science montre le contraire, et j’ai tendance à croire le savant plutôt que le pur esprit ébloui par l’habit de lumière ! Nul besoin d’être homo sapiens pour ressentir la douleur. Tous les animaux possèdent des terminaisons nerveuses (des "points de douleur") affectées à la sensation de blessure. Par centimètre carré de peau, ou par centimètre cube de chair, l’homme et le taureau ont exactement le même nombre de ces amas de neurones.

 

Ils ressentent les agressions corporelles avec la même intensité – la même angoisse, le même besoin réflexe de fuir. La science va plus loin : non seulement les animaux sont tous égaux devant la douleur, mais les plantes la perçoivent à leur façon ; et les microbes aussi !

 

Il fut un temps où l’on pouvait imaginer que les "êtres inférieurs" ne souffraient pas, ou peu. Les baleiniers prétendaient que les baleines, parce qu’elles sont grosses, sentent à peine le harpon qui les tue. Les pêcheurs à la ligne disaient que le poisson n’éprouve pas la violence de l’hameçon.

 

Une pratique sadique

 

On appliquait, du reste, le même raisonnement aux humains qu’on tenait pour "inférieurs". Au temps de l’esclavage, le maître se persuadait que le "Nègre" était moins sensible à la douleur que le "Blanc" ; et il redoublait de coups de fouet. On disait que les femmes (parce qu’elles doivent accoucher) sont plus "dures au mal" que leurs mâles. On affirmait, il n’y a pas bien longtemps, que le système nerveux des bébés n’est pas "terminé", et que ceux-ci n’éprouvent pas la douleur – alors même qu’ils sont pétrifiés d’horreur !

 

Je regrette qu’on n’aperçoive pas la queue d’un scientifique dans les rangs du Conseil constitutionnel (s’il y en a un, c’est encore pire). Car la science a tranché : la douleur est universelle. Infliger la douleur à autrui pour le plaisir s’appelle le sadisme. Et le sadisme est puni par la loi !

 

Les taureaux souffrent atrocement lorsqu’on leur plante dans l’échine une banderille armée d’une pointe en harpon longue de vingt centimètres : en proportion, c’est comme si l’on fichait un croc de deux centimètres dans le dos d’un "sage" du Conseil constitutionnel. Sachant que, dans la corrida, on ne "pose" pas une seule banderille. Puis qu’on larde l’épaule du "fauve" avec la pique du picador. En attendant le coup d’épée, si souvent raté, du matador…

 

Une activité inhumaine

 

Notre Conseil constitutionnel devrait savoir qu’on n’a pas besoin d’une conscience pour se sentir martyrisé. L’homme tue, certes, par nécessité, et notamment pour manger. Cela ne justifie pas qu’il continue d’organiser des spectacles dans lesquels il jouisse à la vue d’un animal écumant de douleur, qui mugit de panique et crache des ruisseaux de sang par la bouche et les narines.

 

La corrida constitue une activité totalement inhumaine – au sens juridique du terme. Je trouve logique (et délicieusement ironique) que les adversaires de ce bal tragique aux arènes se préparent, maintenant, à porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). De l’Homme, oui, au sens où tous les êtres vivants, y compris les taureaux, méritent d’être traités comme nos frères sur la Terre…

 

Source: le nouvel observateur.fr

 

 

 

actualisé + infographie En jugeant l'exception territoriale pour les corridas conforme à la loi fondamentale, le Conseil constitutionnel a logiquement déçu les adversaires de cette pratique et satisfait ceux qui la défendent.

N’en déplaise aux défenseurs des animaux, la corrida reste dans les arènes de France. Ainsi en a décidé le Conseil constitutionnel qui a rejeté le recours d’associations militant contre la tauromachie.

Tout en s’attendant à une telle décision, les anti-corrida ont immédiatement dénoncé «une dictature tauromachique» influencée par les «pressions politiques» du gouvernement et exprimé leur écœurement.

«Nous sommes dans une dictature tauromachique (...). On constate que le Conseil n’a pas l’indépendance que l’on nous a annoncée», a déclaré à l’AFP Jean-Pierre Guarrigues, vice-président du Comité radicalement anticorrida (Crac) Europe, à l’origine du recours avec l’association Droits des animaux (DDA).

«Les pressions politiques ont été énormes. Le gouvernement Ayrault a défendu la corrida. Valls (Manuel Valls, ministre de l’Intérieur) a déclamé son amour pour la corrida, annonçant qu’il bloquerait les actions des anti-corrida. Est-on vraiment en démocratie ?», a-t-il ajouté. La Fondation Brigitte-Bardot a déploré elle aussi que le gouvernement soit «intervenu dans le débat pour influencer des Sages». Sa patronne s’est déclarée «désespérée», traitant les Sages de «lâches».

Une trentaine de manifestants anti-corrida se sont rassemblés dans l’après-midi devant le Conseil constitutionnel «pour faire entendre la voix des taureaux».

Le directeur des arènes de Nîmes, Simon Casas, s’est en revanche réjoui à l’instar de celui des arènes d’Arles, Luc Jalabert, de la «sagesse» du Conseil constitutionnel. Pour Simon Casas, «la corrida c’est un art» et «les anti-corrida mènent un combat stérile».

Les juges du Palais-Royal ont notamment estimé qu’il n’est pas anticonstitutionnel de prévoir des «différences de traitement» entre les régions à tradition tauromachique et les autres. Ces différences existent d’ailleurs dans d’autres domaines, comme le travail le dimanche. Les anti-corrida voulaient que les sanctions infligées pour cruauté envers les animaux s’appliquent partout, sans dérogations.

Tradition

Le critère de «tradition locale ininterrompue», inscrit dans le code pénal pour les exceptions aux sanctions pour cruauté contre les animaux, est «précis, objectif et rationnel», a-t-on commenté au Conseil constitutionnel, en relevant que ces exceptions s’appliquent aux régions de tradition taurine, mais aussi, par exemple, aux combats de coqs aux Antilles. «Ces pratiques traditionnelles ainsi autorisées ne portent pas atteinte à des droits constitutionnels protégés», a estimé la haute juridiction présidée par Jean-Louis Debré. Au législateur de changer la loi s’il le souhaite.

L’association DDA et le Crac Europe souhaitaient que les Sages proclament l’anticonstitutionnalité de l’article 7 du code pénal qui prévoit des dérogations locales, au nom de la tradition, à la répression d’actes de cruauté commis contre les animaux. Les plaignants y voyaient une atteinte au principe d'égalité.

L’Union des villes taurines et l’Observatoire des cultures taurines pour lesquelles la corrida représente «une tradition locale ininterrompue» et une activité économique importante au fort potentiel touristique, ont salué la décision qui «grave dans le marbre constitutionnel» la corrida.

Selon un sondage Ifop paru jeudi, les Français sont partagés sur le sujet, 48% étant favorables à l’interdiction de la corrida, contre 42% souhaitant qu’elle continue d'être autorisée.

Le Crac Europe avait annoncé qu’en cas de «défaite» il entendait épuiser tous les recours internes et saisir, si nécessaire, la Cour européenne des droits de l’Homme. Il compte aussi sur les réseaux sociaux et la pression de l’opinion publique pour porter le combat au sein de l’Assemblée nationale par le dépôt d’une nouvelle proposition de loi pour l’abolition de la corrida.

 

Source: libération.fr

(AFP)

 

 

 

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Commentaires
F
Merci pour ton gentil messagen Soleil bleu. En attendant, il me tarde Noel, puis passé les fetes, le retour des beaux jours, les fleurs et les oiseaux!! Bises e Joelle.
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J
J'ai été extrêmement choqué par cette décision !<br /> <br /> Il faudrait que toutes les personnes qui défendent la corrida soient un jour torturées comme le taureau est torturé !
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F
Il faudrait raser les arènes, il n'y aurait plus de spectacles de tauromachie!! Ert merci pour ton passage sur mon blog.
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F
Il faudrait raser les arènes, il n'y aurait plus de spectacles de tauromachie!! Ert merci pour ton passage sur mon blog.
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F
Il faudrait raser les arènes, il n'y aurait plus de spectacles de tauromachie!! Ert merci pour ton passage sur mon blog.
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