Le printemps est là ...
Un petit clin d'oeil de mon Virgule qui se chauffe au soleil ... :)
— " Je connais une planète où il y a un Monsieur cramoisi. Il n'a jamais respiré une fleur. Il n'a jamais regardé une étoile.
Il n'a jamais aimé personne. Il n'a jamais rien fait d'autre que
des additions. Et toute la journée il répète comme toi: « Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux ! » et ça le fait gonfler d'orgueil. Mais ce n'est pas un homme, c'est un champignon ! "
Des larmes de joie sur le genêt en fleurs, il attendait la pluie, il était content ... :)
"Il y a des millions d'années que les fleurs fabriquent des épines. Il y a des millions d'années que les moutons mangent quand même les fleurs...
Et ce n'est pas sérieux de chercher à comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien ? Ce n'est pas important la guerre des moutons et des fleurs ? Ce n'est pas plus sérieux et plus important que les additions d'un gros Monsieur rouge ? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça ! "
Lui, il faisait son nid, je suis restée un certain temps à observer ses allées et venues, une dame est passée près de moi et on a échangé queques mots, " ... comme elle est belle la nature quand on prend le temps de la regarder, on devrait emmener certains jeunes dans un endroit comme cela, dans le silence, leur apprendre à regarder, écouter, aimer la nature, plutôt que de les enfermer entre quatre murs dans des prisons, mais cela demande un investissement humain, des éducateurs etc ... c'est plus simple de les enfermer ...faudrait que j'en parle au président de la république ... " alors moi : sourire et elle aussi :))))))
Le sourire d'une jonquille ...
" Si quelqu'un aime une fleur qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions et les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. Il se dit: « Ma fleur est là quelque part... » Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s'éteignaient ! "
Il était sur un petit talus, j'ai failli ne pas le voir ... :)
"Il ne put rien dire de plus. 11 éclata brusquement en sanglots. La nuit était tombée. J'avais lâché mes outils. Je me moquais bien de mon marteau, de mon boulon, de la soif et de la mort. Il y avait, sur une étoile, une planète, la mienne, la Terre , un petit prince à consoler ! Je le pris dans les bras. Je le berçai. Je lui disais: « La fleur que tu aimes n'est pas en danger... Je lui dessinerai une muselière, à ton mouton... |e te dessinerai une armure pour ta fleur... Je... » Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l'atteindre, où le rejoindre... C'est tellement mystérieux, le pays des larmes. "
Le genêt a séché ses larmes, le bleu du ciel l'accompagne ...
"-Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
-C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses.
-Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut très intrigué:
-Sur une autre planète ?
-Oui.
-Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
-Non.
-Ça, c'est intéressant! Et des poules ?
-Non.
-Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée:
-Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
-S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il."
Extraits du livre "Le Petit Prince" de St Exupéry